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Respect Mag a enquêté sur le «poids économique» des Noirs de France.

Ils sont consommateurs. Pas seulement de produits «ethniques». Ils sont acteurs économiques. Et pas uniquement dans les métiers de la sécurité ! Le pouvoir d’achat des Noirs de France évolue, les postes clés de l’entreprise s’entrouvrent…

«Il n’existe aucune donnée sur le sujet, affirme Paul Yangé, rédacteur en chef du site Grioo.com, dédié aux communautés noires francophones. Impossible d’évaluer le nombre d’entrepreneurs, d’emplois créés, le poids d’un chiffre d’affaires. Ce qui explique en partie pourquoi cette communauté a tant de difficultés à peser dans la société : on ne sait pas ce qu’elle représente.»

Première méconnaissance : l’incertitude du nombre. La loi interdit les statistiques ethniques, c’est donc en croisant plusieurs études, comme le recensement de l’Insee ou l’enquête Trajectoires et origines menée par l’Insee et l’Ined, qu’on s’approche d’une estimation. Les habitants des Dom-Tom représentent 2,5 millions de personnes. Les originaires des Dom dans l’Hexagone seraient 600 000, ceux d’Afrique subsaharienne, environ un million. Une étude du Cran-TNS Sofres de 2007 estime la population afro-caribéenne en France à 1,9 million de personnes. «Un chiffre inférieur à la réalité», selon Didier Mandin, du cabinet Ak-a (spécialisé en études d’ethno-marketing) : il ne prendrait en compte que les adultes et exclurait la troisième génération descendante de migrants. On se rapprocherait alors plutôt de 2,5 à 3 millions.

Ces marges d’erreur rendent difficile à connaître le poids précis de leur consommation. Il est relativement simple de définir les secteurs spécifiques : transfert d’argent, cosmétique, produits exotiques, téléphonie vers l’étranger. «Le coût du transfert d’argent, via des sociétés comme Western Union ou MoneyGram, concerne environ 70 % des originaires d’Afrique subsaharienne», estime Abbas Bendali, directeur du cabinet d’études marketing spécialisées Solis. […]

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