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Le scrutin des élections sénatoriales a débuté ce matin dans 44 départements de métropole et d’outre-mer. Les sénateurs sont désignés par 150.000 grands électeurs. Or, certains de ces grands électeurs ne sont pas de «vrais» élus. Des délégués supplémentaires sont accordés aux grandes villes pour éviter d’accorder trop de poids aux campagnes.

Près de 95% des membres de ce collège électoral sont des délégués des conseils municipaux. Dans les communes de plus de 30.000 habitants, non seulement tous les conseillers municipaux sont grands électeurs de droit, mais le conseil municipal désigne aussi un délégué supplémentaire par 1000 habitants. Cette disposition vise à garantir une représentation plus équitable des grandes villes au sein du collège électoral, qui, selon ses détracteurs, ferait la part trop belle aux villages et aux petites villes.

Les conseils municipaux des grandes villes sont libres de désigner qui ils veulent comme délégués supplémentaires. Dans les faits, ils choisissent souvent des gens «sûrs», qui ne disposent d’aucun mandat électif, tels les permanents de leurs partis, les collaborateurs des élus, des parents ou des amis.

Le poids des appareils politiques sur le scrutin est alors renforcé. La personnalité et la notoriété des candidats aux sénatoriales comptent moins. Cette situation, particulièrement nette dans les très grandes villes, peut paraître s’éloigner de l’esprit du scrutin, censé consacrer un lien fort entre un élu local, un territoire et sa population. […]

Le Figaro (Merci à Sylvain)

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