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Fitch s’attend à ce que la Grèce se retrouve en défaut de paiement, mais (le pays) ne va pas quitter la zone euro“, a indiqué l’agence de notation dans une étude. La Grèce, embourbée dans la crise de la dette, va se retrouver en défaut de paiement mais ne quittera pas la zone euro, car les coûts d’une telle décision seraient trop élevés non seulement pour Athènes mais pour l’ensemble de l’Europe, a indiqué mercredi Fitch.

Si la Grèce quittait la zone euro, cela établirait un précédent qui pourrait mortellement déstabiliser l’ensemble de la zone euro,” a ajouté l’agence, qui a attribué une note de dette à long terme “CCC” à la Grèce, soit un émetteur présentant un véritable risque de non-remboursement.

L’implication du secteur privé qui a été convenue en juillet (…) signifie qu’il y aura un échange de titres de dettes par les grandes banques détentrices de dette grecque. Nous estimons que cela équivaut à un défaut de paiement,” a expliqué Douglas Renwick, analyste à Fitch.

En juillet, des banques et assureurs créanciers de la Grèce, membres de l’Institut de la finance internationale (IIF), ont offert à Athènes de réduire volontairement leurs prétentions afin d’aider le pays à sortir de la crise économique, une mesure qui les obligerait à renoncer à 20% des montants prêtés, selon les analystes. Même avec une implication du secteur privé, prévue par le nouveau plan de soutien à la Grèce, le niveau d’endettement d’Athènes sera encore “extrêmement élevé“, a prévenu M. Renwick.

Le Fonds monétaire international (FMI) a en effet fortement relevé mardi le pic de la dette publique de la Grèce à 189% du produit intérieur brut (PIB) en 2012 contre 172% auparavant. La projection de déficit a aussi été révisée à 8% du PIB contre 7,6%. “La seule manière d’éviter une faillite est de poursuivre les mesures (d’austérité préconisée par le) FMI, l’ajustement économique et la consolidation budgétaire,” a souligné l’analyste de Fitch, en marge d’une conférence de l’agence de notation à Zurich.

Les coûts économiques et politiques d’une sortie de la Grèce de la zone euro sont trop élevés. Ils ne sont pas seulement élevés pour la Grèce, mais ils le sont aussi pour le reste de l’Europe,” a poursuivi le spécialiste.

Selon ce dernier, un départ d’Athènes de l’union monétaire européenne se traduirait par un retrait massif des dépôts placés en Grèce et la nouvelle devise (grecque) n’aurait aucune crédibilité.

Tribune de Genève

(Merci à BA & à Nicolas)

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