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On pensait le sujet clos mais les migrants continuent d’affluer. Les violences racistes contre les Africains en Libye risquent de ne rien arranger.

[…] Autant de persécutions qui ne pourront qu’inciter les migrants à rejoindre l’Europe. […] Les Africains venus de Libye pourront demander l’asile politique et seront donc plus difficilement expulsables. Quand bien même, on ne saurait où les expulser.[…]

La crise migratoire n’est pas terminée.[…] On pensait pourtant la solution réglée, Rome et Tunis avaient signé un accord pour réguler les migrations, Claude Guéant avait montré ses muscles pour expulser manu militari les Tunisiens arrivant sur notre sol, l’Union européenne avait envoyé son agence de choc Frontex. Mais cela n’a pas suffi. L’affaire de Lampedusa symbolise parfaitement l’incapacité des Etats européens à réguler l’immigration.[…]

Cette fois, tout se passe en Libye. Plus de 20 000 immigrés venant de Libye et essentiellement d’origine d’Afrique subsaharienne ont débarqué ces derniers mois notamment à Lampedusa ou en Tunisie.[…]

La situation s’annonce donc tendue et l’arrivée au pouvoir du CNT risque d’aggraver les choses. En effet, les migrants d’origine africaine et d’une manière plus générale tous les Noirs présents en Libye, sont accusés par les rebelles d’être des mercenaires à la solde de Kadhafi qui employait des hommes originaires d’Afrique noire. Mais, dans les faits, ce sont les travailleurs africains qui se retrouvent bien souvent emprisonnés.

Autant de persécutions qui ne pourront qu’inciter les migrants à rejoindre l’Europe. Les troupes opposées au dictateur ont déjà commis des violences et des arrestations arbitraires contre nombre d’entre eux, coupables simplement d’être Noirs.[…] On aimerait voir Bernard-Henri Lévy s’emparer de cette cause-là.[…]

D’autre part l’accueil de ces migrants sur le sol européen, va poser plus de problèmes que celui des migrants tunisiens. En effet, victimes de persécutions, les Africains venus de Libye pourront demander l’asile politique et seront donc plus difficilement expulsables. Quand bien même, on ne saurait où les expulser au vu de la situation politique que ce soit en Libye ou dans leur pays d’origine comme la Somalie. Le problème s’annonce donc compliqué.

Marianne 2 – 20/09/2011

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