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« Choquant ! » C’est le mot le plus répété par les passants quand on les interrogent à propos de l’enseigne qui surplombe la place de la Contrescarpe, au bout de la rue Mouffetard, à Paris (Ve).

Une scène d’un autre temps y est représentée, dans laquelle une femme de la haute société se fait servir à table par celui qui est visiblement son domestique, un Noir, au sourire béat. Le tout surmonté d’un écriteau : « Au nègre joyeux ». […]

« Je trouve que c’est vraiment déplacé. Déjà un Noir qui sert une Blanche, comme ça… Et en plus le mot “nègre”… C’est vraiment raciste. » — Aline, jeune Parisienne

[…] L’enseigne représenterait le jeune indien Zamor, serviteur de la comtesse du Barry, affranchi après que celle-ci a été condamnée à la guillotine par les révolutionnaires.

L’enseigne « Au planteur », rue des Petits-Carreaux à Paris
Une question se pose : ces enseignes, dans lesquelles esclaves noirs et maîtres blancs sont exhibés en pleine rue, ont-elles encore leur place ? […]

Du côté du Conseil représentatif des associations noires (Cran), on opte pour l’ouverture d’un réel débat public sur la question. Comme l’explique la vice-présidente, Claudine Tisserand : […]

« Personnellement, je suis pour les enlever toutes. Mais la société civile doit dire ce qu’elle en pense. […]”

Quoiqu’il en soit, le « Nègre joyeux » et le « Planteur » sont tous deux inscrits au registre des Monuments historiques. […]

Rue89

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