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Hier, ils s’appelaient VGE, Fabius ou Sarkozy. Aujourd’hui, les leaders de demain détectés par le Programme des Visiteurs internationaux américain s’appellent aussi Ladji, Réda ou Ekoué.

Ils sélectionnent ceux qu’ils pressentent comme les leaders de demain, explique Ladji Real. La différence, aujourd’hui, c’est que ces derniers ne sont plus seulement des hommes blancs issus des grandes écoles.

Discours, applaudissements, champagne et petits-fours la semaine dernière à l’hôtel de Talleyrand, près de la Concorde. Pour les dix ans du Cercle Jefferson, un club très sélect qui travaille au renforcement des liens entre tous les anciens “IV” de France (pour International Visitors), Mark Taplin, chef de mission à l’ambassade des Etats-Unis, est venu en personne. Il s’agit d’organiser un réseau, de resserrer les contacts entre ces jeunes gens qui seront les dirigeants français de demain. Voilà Rokhaya Diallo, fondatrice des Indivisibles, aujourd’hui chroniqueuse à Canal+ et sur RTL ; Ladji Real, auteur et réalisateur (1); Réda Didi, président du think tank Graines de France; Almamy Kanouté, fondateur du parti Emergence; Dogad Dogoui, conseiller en gestion de la diversité, ancien membre de l’UMP et fondateur du lobby d’entrepreneurs Africagora.

Sur une trentaine de participants au programme, chaque année, un tiers sont des «jeunes-issus-de-l’immigration», les autres appartiennent à l’élite traditionnelle. L’attention soupçonneuse portée au programme ne serait donc qu’un symptôme de cette «frilosité française» dans le renouvellement des élites que dénonce Dogad Dogoui : «Votre problème à vous, Blancs dirigeants de ce pays, c’est que vous n’acceptez pas la compétition pour vos enfants !» […]

Le Nouvel Obs (Merci à Flamius)

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