Fdesouche

Le crédit à la consommation repart aux États-Unis, même si les Américains, surendettés, rechignent à consommer. Leur endettement s’élève à 11.400 milliards de dollars alors que la dette fédérale s’inscrit à 14.300 milliards de dollars.

Un taux de chômage inscrit à 9,1%, une bourse américaine désorientée, la perte de la note souveraine “triple A”, la crainte d’une récession… pas étonnant que le consommateur américain ait le moral en berne.

Selon la dernière enquête US Spending Monitor réalisée par Discover Financial Services, son moral se situe à son plus bas depuis mars 2009.

Et 64% des consommateurs américains estiment – peut-être à juste titre – que les conditions économiques continuent à se dégrader.

Malgré tout, le crédit à la consommation garde la forme outre-Atlantique. La Réserve fédérale vient d’annoncer qu’il a même augmenté bien plus que prévu en juillet pour enregistrer une deuxième hausse mensuelle consécutive : l’encours de crédit a bondi de 11,97 milliards de dollars, après une hausse de 11,35 milliards de dollars, le mois précédent. C’est son dixième mois consécutif de hausse !

« À court d’argent »

L’enquête de la banque centrale américaine ne prend pas compte du crédit immobilier. Son rapport précise que le crédit revolving – qui inclue surtout l’activité des cartes de crédit et concerne donc les dépenses quotidiennes – a reculé de 5% à 792,5 milliards de dollars. Une mauvaise nouvelle dans la mesure où les dépenses des ménages américains représentent 70% de l’activité économique du pays. Les consommateurs “sont à court d’argent“, a déploré lors d’une récente conférence William Simon, responsable des magasins américains du géant de la distribution Wal-Mart.

Une anxiété palpable

Dans le même temps, les crédits renouvelables (automobile, université…) ont progressé de 11,2% à 1.670 milliards de dollars : la plus forte hausse mensuelle enregistrée depuis 2005 ! Conclusion : les ménages américains peinent à se désendetter même si leur anxiété est palpable lorsqu’ils font leurs courses.

Selon la Fed, la dette totale des consommateurs – crédits immobiliers inclus – a reculé de 0,4% au deuxième trimestre de 2011, à 11.400 milliards de dollars. Cela ne représente qu’un repli de 8,6% par rapport au sommet historique de 12.500 milliards de dollars atteint au troisième trimestre de 2008. Cet été, la dette fédérale, inscrite à 14.300 dollars avant le relèvement de son plafond au début août, a fait trembler les marchés. Mais aux États-Unis, l’endettement des ménages fait aussi frémir les entreprises.

La Tribune

(Merci à Léonidas)

Fdesouche sur les réseaux sociaux