François Hollande a réagi dans l’après-midi à l’hôtel de ville de Liévin, à la pique de sa rivale pour l’investiture socialiste, Ségolène Royal, interviewée dans le Figaro, en soulignant qu’il fallait « faire attention qu’aucun argument ne puisse être utilisé par notre adversaire après la primaire pour affaiblir ou amoindrir les chances de celui ou de celle qui sera notre candidat ».[…] C’est en réaction à des propos de Ségolène Royal publiés dans le Figaro que François Hollande s’est ainsi exprimé cet après-midi à l’hôtel de ville de Liévin, accompagné du député maire Jean-Pierre Kucheida.
Dans ses propos, la présidente de région Poitou-Charentes n’épargne pas deux de ses adversaires à la primaire PS, jugeant dans des déclarations au Figaro paru jeudi que le point faible de François Hollande est « l’inaction » et que Martine Aubry n’a pour expérience électorale qu’« une législative perdue ».
« Le point faible de François Hollande, c’est l’inaction », lance la présidente de Poitou-Charentes à propos de son ex-compagnon. « Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu’il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ? » Quant à la maire de Lille, « sa seule expérience électorale, c’est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n’est pas facile », lance celle qui fut candidate du PS à l’Elysée en 2007. Par ailleurs, selon Mme Royal, « François Hollande avait promis un livre sur son projet, il publie une compilation de discours et Martine Aubry se contente d’écrire une lettre aux Français ».
Elle-même vient de publier une « Lettre à tous les résignés et indignés qui veulent des solutions ». Conviée jeudi matin par Radio Classique à commenter les propos repris par Le Figaro, Mme Royal s’est exclamée en riant à propos de ses rivaux : « Ils ont aussi beaucoup de talent ! »
« Quand on arrive à ce niveau de la vie politique, c’est forcément qu’on a des compétences et du talent ». Mais « il y a des principes de politique auxquels je crois. Le premier c’est la politique par la preuve », a-t-elle tempéré.[…]
