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Par Claude RIBBE – On a peine à y croire et c’est pourtant vrai. Au XXIe siècle le théâtre français renoue avec la tradition raciste des « minstrel shows », très en vogue dans le Sud des USA après la guerre de sécession, à l’époque du Ku-Klux-Klan et des lynchages, dans lesquels les Africains ou les personnes d’ascendance africaine étaient, au théâtre, joués par des acteurs à la peau blanche grimés et maquillés.

En 2010, déjà, un film ouvertement raciste, destiné à vilipender Alexandre Dumas nous avait montré Gérard Depardieu maquillé et affublé d’une perruque frisée pour représenter le prolifique écrivain et voici qu’un an plus tard, pour incarner le rôle de Chicken dans Le paradis sur terre, une pièce rarement jouée (et pour cause…) de Tennessee Williams, à compter du 6 septembre 2011, au théâtre Edouard VII, le directeur-metteur en scène, Bernard Murat, choisit… Johnny Hallyday.

Pour une des rares pièces qui permette à un comédien « de couleur » de jouer un premier rôle, Murat choisit un acteur au phénotype « aryen », cheveux teints et grimés.

Afrik.com

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