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L’Italie a été rappelée à l’ordre, vendredi, par la Banque centrale européenne (BCE) qui l’a sommée de respecter ses engagements en matière de réduction du déficit en mettant en œuvre le plan de rigueur annoncé en août dernier. Dans un entretien au quotidien italien «Il Sole 24 Ore», le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a qualifié d’»extrêmement importantes» les mesures annoncées par Rome en vue de ramener le budget italien à l’équilibre en 2013.

«Il est donc essentiel que les objectifs annoncés d’amélioration des finances publiques soient pleinement confirmés et concrétisés», a insisté le Français qui sera remplacé, le 1er novembre, à la tête de l’institution de Francfort par l’Italien Mario Draghi. «C’est décisif pour consolider et renforcer la qualité et la crédibilité de la stratégie italienne et de l’engagement du gouvernement italien à rembourser ses dettes», a-t-il poursuivi.

Afin de mettre fin aux attaques des marchés, le gouvernement de centre-droit présidé par Silvio Berlusconi avait annoncé le 5 août sa volonté de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013 et non en 2014 comme prévu auparavant et a adopté à cette fin, en urgence le 12 août, un nouveau plan de rigueur draconien de 45,5 milliards d’euros.

Depuis cette date, l’Exécutif italien a cependant fait volte-face sur plusieurs de ses mesures phares, soulevant des questions sur la crédibilité de ce plan impopulaire qui doit être entériné par le Parlement en septembre courant. Pour satisfaire ses alliés et une partie de son électorat mécontent du premier train de mesures, il a été ainsi procédé à la suppression de l’une des mesures phares du texte, à savoir une «contribution exceptionnelle de solidarité» sur les hauts revenus dépassant les 90.000 euros annuels. Mercredi, le gouvernement avait en outre abandonné l’idée de repousser l’âge de la retraite.

Le Matin.ma

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