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L’affaire Amesys, du nom de cette filiale de Bull qui a vendu à la Libye un “système d’interception électronique permettant à un gouvernement de contrôler toutes les communications (Internet) qu’elles entrent ou sortent du pays“ est loin d’être finie, et soulève de nombreuses questions :

Quelle a été l’implication exacte des autorités françaises, de Claude Guéant, et de Nicolas Sarkozy ?

Fin août, Mediapart révélait qu’I2E (devenu, depuis, Amesys) avait vendu à la Lybie, en 2006, un système de chiffrement des communications afin d’échapper aux “grandes oreilles d’Echelon”, le système anglo-saxon d’interception des télécommunications. Cette vente aurait été cautionnée par l’Elysée, mais également par la place Beauvau, du temps où Nicolas Sarkozy et Claude Guéant étaient au ministère de l’Intérieur, et qu’elle avait été obtenue grâce à l’intermédiaire libanais Ziad Takkiedine qui, pour cela, aurait touché, en violation de la loi, près de 4,5 millions d’euros de commissions.

En France, la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériel de guerre (CIEEMG) est chargée d’examiner les demandes d’agrément préalable en vue d’une exportation de matériels de guerre ou matériels assimilés. Or, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), dont elle dépend, a confirmé à OWNI la nécessité d’une autorisation pour les produits de guerre électronique, tout en affirmant ne rien savoir de cette affaire…

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