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La tentative de vol à main armée s’est produite au pied de l’un des immeubles de la cité des Cèdres, à Malpassé (13e). Quatre suspects sont poursuivis par la justice.

Quels sont les mécanismes qui conduisent des adolescents de 15 ans à se lancer dans le braquage ? Le désoeuvrement, sans doute, la bêtise, pour beaucoup, mais aussi l’effet de mimétisme, dans une ville où les vols à main armée ont crû de 40 % lors du premier semestre 2011.

Ils sont quatre aujourd’hui à se retrouver passibles de la cour d’assises pour s’être laissés entraîner dans cette spirale de la criminalité de bas étage. Lundi, au petit matin, ils ont décidé d’agir dans leur propre cité des Cèdres, boulevard Bouge (13e), en s’attaquant à un jeune habitant du quartier. Ils se sont vaguement dissimulés, non loin de là, où la victime, un garçon de 26 ans, stationne habituellement sa moto de grosse cylindrée, lorsqu’il revient de sa nuit de travail, comme gérant d’épicerie.

Il vient à peine de poser un antivol sur la roue avant, que deux individus se jettent sur lui, le menaçant avec leur pistolet factice. Le jeune homme s’en aperçoit-il ? Toujours est-il qu’une bagarre s’engage et que les jeunes malfaiteurs tentent de faire démarrer la Yamaha, en vain. Ils n’ont pas vu que la roue était bloquée. Les deux braqueurs en herbe prennent donc le large en s’emparant du casque du commerçant, de ses clés, ainsi que de sa sacoche, où ils espèrent trouver la recette de la nuit.

Leur fuite n’est que de courte durée. Un équipage de la Bac Nord, appelé sur les lieux et disposant d’un signalement extrêmement précis, ne tarde pas à localiser les suspects. Ils se rendent dans un appartement tout proche et découvrent les individus. L’arme factice est là, de même que le maigre butin.

Placés en garde à vue auprès des enquêteurs de la brigade “vols à main armée” de la Sûreté départementale, les adolescents peinent à nier l’évidence. Mais sur les quatre suspects, deux seulement auraient commis les faits. Tous ont néanmoins été mis en examen, hier matin, et placés sous contrôle judiciaire. “Ils pensent qu’en agissant avec une arme factice, ce n’est pas un vrai braquage, déplore un fonctionnaire. C’est insensé.

La Provence

(Merci à Iron Turd)

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