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À deux jours de l’ouverture de l’université d’été du Medef, la présidente du Medef dénonce le rôle joué par les Américains dans le déclenchement de la crise de la dette en Europe, estimant qu’elle avait été «orchestrée» par ces derniers pour détourner l’attention des marchés de leur propre problème d’endettement. Elle estime par ailleurs que l’État doit accélérer la baisse de ses dépenses pour résorber ses dettes et prône une réforme à destination des PME.

L’activité économique semble connaître un coup de frein brutal. Comment l’expliquez-vous ?

Le ralentissement est dû à la rencontre de deux séries de causes: aux États-Unis, une situation économique et politique qui se dégradait; en Europe, des États qui franchissaient la ligne rouge en terme d’endettement. Une fois ces difficultés surmontées, nous retrouverons une croissance vive et créatrice d’emplois mais il ne faut pas se tromper dans l’analyse de ce que nous avons vécu cet été. La situation s’est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l’Europe. On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro. Les marchés ont surréagi, étant par nature très sensibles aux rumeurs, même organisées. La morale de l’histoire, c’est que nous ne devons pas être naïfs et tomber dans le panneau de l’autodisqualification : si l’Europe a été attaquée, ce n’est pas parce qu’elle est faible mais parce qu’elle est forte, et si elle est enviée, c’est parce qu’elle est enviable.

Qui serait à l’origine de ce complot ?

Je parlerais plutôt d’une «orchestration» outre-Atlantique des difficultés de l’Europe. Voyez les rumeurs sur les banques françaises, qui se sont diffusées immédiatement alors qu’elles étaient absolument infondées. Nos banques sont parmi les plus solides au monde. Des unes de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d’attaques sur l’Espagne à des attaques sur l’Italie, puis sur la France, jusqu’à des rumeurs de dégradation de l’Allemagne la semaine dernière ! Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent. […]

Le Figaro 1 2 (Merci à Goupil )

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