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Douze pour cent des Français disent avoir fait un don pour lutter contre la famine qui touche la Corne de l’Afrique, alors qu’ils étaient 37% à avoir donné lors du tsunami de 2004 et 25% lors du tremblement de terre en Haïti en 2010, selon un sondage Ifop/Limite, rendu public dimanche. L’écart est encore plus important parmi les 65 ans et plus, qui constituent le noyau dur des donateurs : respectivement 52% et 48% d’entre eux disent avoir donné lors du tsunami et pour Haïti, contre seulement 17% pour la Somalie. Au total, si 43% des Français disent avoir déjà donné pour une catastrophe, 31% d’entre eux précisent avoir déjà donné, mais pas pour la Somalie.

Parmi les raisons qui les dissuader, 40% pensent «que l’argent et l’aide humanitaire seront détournés sur le terrain», et 28% que «les dons et les aides qui ont été faits par le passé pour cette région du monde n’ont rien changé». Ils citent comme troisième raison leur manque de moyen (27%), ou affirment avoir l’intention de donner mais plus tard (24%), tandis que 22% pensent que leur don «ne changera rien à la situation et que les organisations humanitaires ne peuvent pas faire grand chose sur place».

Les plus âgés sont les plus critiques : ainsi, les plus de 65 ans sont 49% à estimer que leur argent sera détourné (contre 35% pour les moins de 35 ans), 37% à penser que les précédentes campagnes n’ont rien changé (contre 20%) et 30% à juger que les ONG ne peuvent rien faire (contre 11%).
Plus précisément, 95% des personnes interrogées sont d’accord avec l’idée que «dans cette région d’Afrique, la famine revient très régulièrement (…) sans que l’action humanitaire ne résolve le problème car il faudrait de vraies réponses de fond au plan politique et économique».

Ils sont également une majorité à estimer que cette région «n’est pas gouvernée et est à la dérive depuis des années» (91%), que ce sont aux Etats et aux organisations comme l’Onu d’agir (87%), et que «les associations humanitaires sont impuissantes face à l’ampleur des difficultés sur place» (85%).

Sondage réalisé du 9 au 11 août par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un échantillon de 1.003 personnes, représentatifs de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Le Matin.ma

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