Fdesouche

Le bourgmestre d’Anvers Patrick Janssens vient de jeter un pavé dans la marre en réclamant une politique musclée de renvoi dans leur pays de ces dealers sans papiers ainsi que la création de centres fermés. Depuis plusieurs années, Liège connaît des problèmes comparables. Le phénomène serait en diminution, mais tout n’est pas réglé pour autant.

A Liège, aujourd’hui, un dealer sur quatre arrêté par la police est un sans papier. La plupart viennent du Maroc ou de Tunisie et sont eux-mêmes toxicomanes.»

Des peines qui ne sont pas toujours purgées

Mais le retour rapide dans la rue de certains dealers laisse planer un sentiment d’impunité. Face à des petits trafics, les juges prononcent souvent des peines avec sursis.

Même en cas de prison ferme, les peines bien souvent ne sont pas purgées. Cédric Visart de Beaucarmé, procureur général de Liège: “Notre surpopulation pénitentiaire est très importante, et la tendance est de ne pas exécuter ce qu’on appelle les courtes peines, et s’il n’y a pas eu de détention préventive jusqu’au moment de l’audience, la personne peut se retrouver très vite après son jugement dans la rue et éventuellement recommencer les infractions“.

Des expulsions qui posent parfois problème

Dans les cas assez rares où les dealers illégaux purgent effectivement leur peine, ils sont en principe expulsés du territoire dès leur sortie de prison. Mais pas toujours. Dominique Ernoux, porte-parole de l’Office des étrangers: “Le problème c’est que souvent, les établissements pénitentiaires libèrent ces détenus sans nous avertir, ou sans nous laisser la possibilité de les garder encore quelques jours pour qu’ils soient mis à la disposition de l’Office des étrangers et que nous puissions commencer notre travail d’identification”.

Un travail indispensable pour organiser l’expulsion en accord avec le pays d’origine. Mais l’identification est parfois très compliquée. Car les dealers sans papiers multiplient les fausses identités. Et en cas d’échec, ils sont relâchés dans la nature et peuvent reprendre leurs activités délictueuses.

RTBF.be

Fdesouche sur les réseaux sociaux