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Pour Jean Matouk, Professeur honoraire des universités, l’engouement pour la généalogie est en partie «la conséquence du délitement des liens sociaux» et révèle un retour vers les liens du sang.

Ce souci nouveau de généalogie, semblent marquer un retour vers les seuls liens du sang. Vers une définition de l’homme par ses seuls gènes, qu’on confondait autrefois avec son sang.

La mode est à la généalogie. Des sites Internet offrent leur service pour permettre à chacun de retrouver ses aïeux, en remontant le plus loin possible dans le temps. Un magazine est aussi consacré à cette passion. Pour les personnes dont les ancêtres sont nés en Europe occidentale, la tâche est peut-être ardue, mais le chemin balisé ; les registres d’état civil ou paroissiaux peuvent être consultés plus ou moins facilement.

Mais pour 10% à 20% de la population française actuelle, les recherches s’arrêtent assez vite, leurs bisaïeux ou trisaïeux étant nés hors d’Europe ou dans des pays d’Europe de l’Est sans état civil assez ancien. […]

La dissolution des rapports à l’autre, fait perdre à l’homme une part de son identité. Peut-on alors supposer qu’en dehors d’une identité virtuelle sur les sites sociaux, il cherche ce «plus d’identité» dans sa généalogie. […]

Rue 89

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