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On entend souvent que le Parlement n’est pas à l’image de la population. En effet, il ne saute pas aux yeux que la France est majoritairement peuplée d’hommes, caucasiens, quinquagénaires voire sexa-septagénaires, et issus de la classe moyenne supérieure. Pourtant c’est ainsi qu’est “peuplé”, lui, le Sénat.

Le manque de valorisation de cette diversité et de la richesse de nos quartiers reste criant.

Les Français “issus de” ont eu, lors des dernières échéances électorales, davantage droit à des “places” en position éligible mais encore trop peu occupent des postes à responsabilité dans les exécutifs des partis.(…)

L’objectif est bien de faire reconnaître le Français “issu de” comme ce qu’il est, à savoir un Français “tout court”. Beaucoup de militants, qu’ils soient issus de partis ou de la société civile, ont donc refusé, enfin, de faire de la figuration sur les listes et de rendre service aux intelligentsias parisiennes, en contribuant à rendre des listes trop longtemps mono-colores, un brin plus exotiques. Ils ont fait comprendre, parfois dans la douleur, que passer pour le “noir ou l’arabe de service” n’était plus tenable, ni pour les quartiers dont ils étaient issus, ni pour les partis que cette pratique renvoie à une certaine forme de paternalisme, teinté parfois de néocolonialisme.[…]

Le Monde.fr

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