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Deux Amiénois ont été agressés dimanche sur Saint-Leu, pour rien. L’un d’entre eux témoigne de cette violence qui ne serait pas exceptionnelle dans le quartier.

«Nous sortions d’une boîte de nuit du quartier lorsque plusieurs gars nous ont demandé une cigarette. On a répondu qu’on n’en avait pas et on a continué notre route », se souvient Jean (ndlr : le prénom a été changé pour préserver l’anonymat des victimes). Lui et son copain traversent alors le pont de la rue de la Dodane. Il est environ 4 heures. Les bistrots du quai Bélu et de la place du Don sont fermés et les rues désertées par les fêtards.

«Juste après, j’ai entendu un homme dire : “Ouais c’est ça” et là, j’ai reçu un coup derrière le crâne avec ce qui semblait être une barre métallique, poursuit la victime. Mon ami a lui aussi été frappé. Nous nous sommes vite retrouvés à terre et là, ils ont commencé à nous tabasser ».

La suite, Jean ne s’en souvient pas vraiment. «Je n’ai rien vu, rien entendu. Je me souviens juste que je priais pour que ça s’arrête. Je pense que ça a duré près de trois minutes. J’ai vécu les trois minutes les plus longues de ma vie ». Les agresseurs ont ensuite pris la fuite sans demander leur reste. «Ils ne nous ont rien volés : ni téléphone, ni argent. Ils nous ont juste tabassés ». […]

Le Courrier picard

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