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La lutte antidrogue réserve des surprises en banlieue. À mesure que la pression policière contre les trafics s’accentue, les offices HLM rencontreraient des difficultés à encaisser les loyers dans les quartiers sensibles. Comme si les liquidités ne circulaient plus comme avant chez certains locataires. Le phénomène aurait notamment été observé en Seine-Saint-Denis.

Selon certains élus locaux, le manque à gagner se ferait cruellement sentir depuis environ six mois. Dans le «9-3», «l’augmentation des loyers impayés chez les bailleurs sociaux a atteint 32% en quelques mois», affirme Grégory Vuillermet, conseiller technique au syndicat de policiers Synergie-Officiers. Le chiffre aurait été évoqué, selon lui, lors de réunions des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). […]

«Dans les banlieues les plus sensibles, la part des paiements en cash a pris des proportions considérables», affirme un officier de police affecté aux enquêtes financières. Une grande surface jouxtant l’une des cités les plus remuantes du «9-3» a ainsi révélé aux autorités que 80% des achats de sa clientèle sont réalisés en espèces, alors que la moyenne nationale pour cette enseigne est de 80% d’achats par chèques ou cartes.

«Ce constat ne concerne pas que la Seine-Saint-Denis. Dans les quartiers nord de Marseille aussi l’argent liquide circule beaucoup», confie le préfet de police de la ville, Gilles Leclair. Et le fisc commence à s’y intéresser de plus près. […]

Le Figaro

(Merci à Latine)

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