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Rokhaya Diallo revendique sa «francité», mais clame tout son attachement au Sénégal, dont sont originaires ses parents. Elle a d’ailleurs le projet de demander la nationalité sénégalaise «pour résister à tout le débat sur la binationalité en France». Elle n’était pas allée à Dakar depuis ses 15-16 ans, mais y est retournée en décembre 2010, à l’occasion du Festival mondial des Arts nègres.

Elle dit comprendre le wolof (la langue la plus parlée au Sénégal), même si elle n’a jamais appris à le parler. «Je me suis toujours senti des liens avec l’Afrique», affirme-t-elle. Et d’évoquer l’œuvre du cinéaste Sembène Ousmane ou de la romancière et essayiste malienne Aminata Traoré.

Rokhaya Diallo surprend aussi quand, au cours de la conversation, elle lâche le mot «intégration»:

«Mes parents nous ont donné, à mon frère et moi, des outils pour nous “intégrer” comme des petits Français». Avant de préciser, en pesant les mots, qu’elle utilise ce terme du point de vue de ses parents, «primo-arrivants en France à l’époque, et qui estimaient qu’il y avait un nécessaire processus d’intégration. Ils ont changé d’avis depuis le temps».

Slate.fr

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