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Le retard des pays musulmans est l’une des causes du «printemps arabe». Il tire ses origines de la reli­gion. Mais pas seulement.

De Paris en 1789, au Caire et à Tunis en 2011, le défi est le même : transformer la Révolution en un progrès durable. […]Personne, en effet, ne peut contester que le monde arabe est à la traîne de l’Occident. Dans une série de rapports publiés par l’ONU, plusieurs intellectuels arabes reconnaissent que le développement du Moyen-Orient a été entravé par un déficit de liberté et de connaissances. Dans de nombreux pays, pointent-ils, le taux d’alphabétisation des adultes dépasse à peine 50%, aucun brevet scientifique n’est déposé et les indicateurs affichent des résultats peu reluisants. Avec moins de 5 millions d’habitants, le petit Costa Rica exporte plus de produits manufacturés que l’Egypte.

Pour beaucoup d’analystes, le principal responsable de la situation n’est autre que l’islam. «On ne peut pas comprendre la performance économique de ces nations sans la mettre en rapport avec la foi et la culture musulmanes», tranche, par exemple, l’historien de l’économie David Landes dans son livre «Richesse et pauvreté des nations» (1998). […] Selon Bernard Lewis, de l’université Princeton, l’influence de l’islam est si envahissante qu’elle empêche de nombreux Etat arabes de s’interroger sur les vraies raisons de leur retard. «Toutes les réponses apportées sont religieuses… Si les choses vont mal, nous sommes punis par Dieu pour avoir abandonné le droit chemin», indique-t-il dans son livre «Que s’est-il passé ?» (2002). […]

Weber n’a pas examiné l’attitude des musulmans envers le travail et l’entreprise, mais les économistes Luigi Guiso, Paola Sapienza et Luigi Zingales l’ont fait il y a quelques années, en s’appuyant sur les données du World Values Survey, un ensemble d’enquêtes multinationales couvrant 66 pays. Dans leur étude parue dans le «Journal of Monetary Economics», ils notent qu’«en moyenne, les religions chrétiennes sont considérées comme propices au développement économique, alors que l’islam y est associé négativement». […]On peut dès lors se poser la question : dans quelle mesure l’islam est-il compatible avec une économie prospère du XXI siècle ?

Capital.fr

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