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Bariza Khiari, née en Algérie, est sénatrice socialiste de Paris depuis le 26 septembre 2004 et juge à la Cour de justice de la République. Elle est aussi vice-présidente de l’Assemblée des parlementaires de la Méditerranée et membre du groupe d’amitié France-Algérie du Sénat. Elle est interrogé par le quotidien algérien El Watan sur l’identité française, la binationalité, l’immigration …

Etre Français en 2012, c’est accepter ce métissage tout en conservant ce qui fonde notre identité profonde : notre volonté de vivre ensemble dans le respect de chacun.

Qu’est-ce qu’être Français en 2012 ?

[…] Ce n’est pas en étant repliés sur nous-mêmes ou en désignant des boucs émissaires que nous parviendrons à mettre un terme à la crise qui secoue notre pays. J’ai signé un appel pour une France multiculturelle, je pense que cela est toujours d’actualité. La France s’enrichit de sa diversité. Un pays ne se construit pas sur ce qu’il n’est plus. […] Pour ma part, je me considère citoyenne française restée en fidélité avec la tradition qui m’a portée. Ces identités multiples constituent la richesse d’un pays. […]

Historiquement, ce sont bien les sociétés les plus ouvertes qui ont prospéré.

Vous qui êtes d’origine algérienne, comment réagissez-vous à cette sommation que ces courants politiques veulent imposer aux Français d’origine maghrébine et aux postulants maghrébins à la nationalité française ?

On ne peut qu’être mal à l’aise devant ce qui semble bien être une constante depuis quelques années. Nous avons eu droit à la querelle sur la viande halal, sur la burqa, sur l’identité nationale, puis le débat sur la laïcité versus Islam. On pensait en avoir fait le tour, mais voici que l’on nous sort maintenant la question de la binationalité. Cette séquence, qui ne doit rien au hasard, est préoccupante. Elle semble viser à insécuriser les Français d’origine étrangère et les immigrés qui vivent sur notre sol. Elle donne l’impression aux étrangers qu’ils sont de moins en moins les bienvenus sur le territoire français, message désastreux sur le long terme […]

El Watan

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