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La mafia calabraise renforce sa présence en Suisse. Mais elle n’est pas la seule. Les réseaux criminels géorgiens, balkaniques ou africains sont solidement implantés, note la police fédérale.

Où est-elle? Que fait-elle? Et comment la débusquer? Dans son rapport 2010, la police fédérale s’inquiète de la montée en puissance de la mafia calabraise, la célèbre ‘Ndrangheta. Pas de chiffres précis pour nourrir l’inquiétude, mais un constat: depuis que l’Italie, il y a deux ans, a renforcé la pression sur elle, la ‘Ndrangheta se fait plus présente en Suisse. Mais en toute discrétion. […]

Au-delà de la ‘Ndrangheta, la grande criminalité internationale reste une menace majeure, relève la police fédérale. Au premier rang des préoccupations: les mafias de l’ex-URSS. Selon des estimations internationales, 300 000 criminels russes agiraient à l’étranger – et donc en Suisse. Les bandes en provenance de Géorgie ont fait des vols à l’étalage et des cambriolages en série leurs spécialités. «Selon les informations disponibles, ils appartiennent à la petite criminalité et agissent de manière autonome, mais néanmoins pour le compte des «voleurs dans la loi», c’est-à-dire de chefs mafieux de haut rang dans la hiérarchie criminelle russo-géorgienne», constate les experts de la FedPol. Autre phénomène constaté: la mafia de l’ex-URSS utilise la place financière pour ses activités de blanchiment d’argent sale. En octobre dernier, dix membres d’un groupe géorgien ont été condamnés à Genève pour cambriolages en bande, blanchiment d’argent, trafic de stupéfiants et appartenance à une organisation criminelle.

Très flexibles, les groupes originaires des Balkans dominent le marché du trafic d’héroïne, tandis que celui de la cocaïne est aux mains des réseaux criminels d’Afrique de l’Ouest.
Le rapport de la FedPol recense encore une liste impressionnante d’organisations plus ou moins actives en Suisse: libanaises, maghrébines, turques, dominicaines, jamaïcaines et même chinoises. Et une liste presque aussi vaste des délits en lien avec la criminalité organisée: drogue, cambriolages, traite des êtres humains, trafic de migrants ou encore escroqueries à la carte de crédit. Mais aucun chiffre ne permet de préciser la portée exacte de cette criminalité importée.

Tribune de Genève

(merci à Latine)

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