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Du coup de sang au coup de feu irrationnel, il n’y a bien souvent que la pression exercée par un doigt sur la queue de détente d’une arme. Ajouté à cela l’exaspération d’un homme, cambriolé une trentaine de fois en vingt-deux ans et la présence de quatre jeunes gens paisibles mais au mauvais endroit, un soir de mai… Voilà réunis les ingrédients conduisant à un drame.

Et c’est bel et bien ce qui a failli se produire dans la soirée du 15 mai dernier, à l’entrée de cette propriété de la rue des Cabanes, à Saint-Georges-d’Orques. Lorsque ce quinquagénaire a, selon ses dires, cru avoir affaire à des cambrioleurs, une énième fois. (…)

Un mois a passé. Et hier, c’est dans le prétoire de la correctionnelle que le tireur devenu prévenu a dû s’expliquer.

Un homme soutenant mordicus avoir fermé son portail et avoir constaté que la chaîne de celui-ci avait été brisée. Reste que les gendarmes ne retrouvèrent jamais la moindre trace d’outil ni d’objet volé dans l’auto des victimes. (…)

“Nous sommes aux antipodes de la réalité ! Il mesure parfaitement ce qu’il a fait. Si vous saviez la misère morale dans laquelle il se trouve… En trente-quatre ans d’exercice, je n’avais jamais vu un homme subir trente cambriolages. Trente fois il a déposé plainte pour demander un peu de justice, trente fois on lui a dit non !”, a rappelé Me Marcou, le conseil du quinquagénaire.

Lequel a, au final, été condamné à vingt-quatre mois de geôle, dont vingt-deux assortis d’un sursis. Il est donc retourné en prison, purger les quelques semaines en sus.

Midi Libre

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