Fdesouche

Les 17 et 18 juin à Strasbourg, le Nouvel Observateur et Terra Nova débattent sur les questions les plus brûlantes pour l’avenir du pays. Manuel Valls, député PS et maire d’Evry, annlyse la notion de «populisme».

A l’heure où les populismes européens fleurissent et se renforcent, il est urgent qu’une gauche moderne, populaire, responsable et laïque apporte des réponses innovantes face à la perte des repères des classes moyennes et plus modestes.

L’insécurité est sans nul doute le sujet le plus sensible, celui où tous les esprits sont prêts à s’enflammer et où toutes les instrumentalisations sont possibles. S’interroger sur ce phénomène exige de considérer la question éducative, celle de l’autorité parentale, celle du contexte économique et social et aussi celle de la ghettoïsation des quartiers. […] [Le populisme] désigne à la vindicte populaire le bouc émissaire qui selon les courants s’incarne, au gré de l’imagination, dans la figure de l’immigré, du musulman, celle du fonctionnaire européen, des Américains ou encore du banquier juif… Enfin, les réponses apportées sont simples et extrêmement lisibles : si l’ouverture au monde est au cœur des difficultés, alors le repli sur soi est la seule et unique protection. Le populisme fait donc d’une pierre deux coups : il simplifie une réalité bien complexe et, dans le même temps réinstalle des repères même s’ils s’avèrent être autant de mirages. […]

Pour autant, comme il est dit souvent, le populisme pose parfois de bonnes questions sans jamais apporter les bonnes réponses. Une attitude de rejet systématique à l’égard des problématiques qu’il charrie serait totalement contreproductive. Il convient de s’intéresser à toutes les questions: insécurité, probité des responsables, communautarisme, immigration, rapport à la nation, morale […]

Le Nouvel Obs

Fdesouche sur les réseaux sociaux