Fdesouche

On sait depuis quelques jours que des enfants sont tombés gravement malades après avoir mangé des steaks hachés infectés par la bactérie E.coli, présente dans les intestins des animaux. La fondation Brigitte Bardot, qui affirme que les risques de contamination sont plus élevés en cas d’abattage rituel, dit avoir tenté de prévenir les autorités l’an dernier.

Voici le communiqué publié par la fondation :

« Le 10 novembre 2010, sept organisations françaises de protection animale* alertaient les autorités, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée Nationale, sur les risques sanitaires graves dus à la présence de germes d’origine digestive, comme les E. coli, présents dans les steaks hachés.

Cette infection des viandes est accentuée par la généralisation de l’égorgement rituel des bêtes car l’impossibilité matérielle de ligaturer l’œsophage des animaux entraîne un « épanchement de matières stercoraires en provenance de l’estomac qui s’écoulent à travers la section béante de l’œsophage ».

La Fondation Brigitte Bardot a remis, fin 2010, aux ministres de l’Agriculture et de l’Intérieur, ainsi qu’au Chef de l’Etat, le dossier de presse « De la souffrance des animaux… à la tromperie des consommateurs »¹ dans lequel l’alerte est donnée :

« Certains germes d’origine digestive pouvant être très pathogènes pour l’homme risquent ainsi d’être retrouvés dans des pièces de découpe (collier notamment) ou dans des steaks hachés préparés avec celles-ci. Avec l’abattage rituel, il y a donc un danger potentiel pour la santé humaine, tout particulièrement pour les enfants, les personnes âgées et les populations immunodéprimées ».

Ces propos ont été confortés par la déclaration de Pascale Dunoyer, Chef du bureau des établissements d’abattage à la Direction Générale de l’Alimentation, dans le bulletin de l’Académie Vétérinaire de France : « Des pratiques liées à la mise en œuvre du rituel d’abattage peuvent avoir des conséquences en termes de salubrité et de sécurité des carcasses. Nous pouvons citer à ce titre le tranchage de la trachée et de l’œsophage qui peut provoquer le déversement du contenu gastrique (voire pulmonaire) sur les viandes de têtes, de gorge et de poitrine ».

Face à ces mises en garde répétées et à l’attitude irresponsable des autorités devant ce grave problème de salubrité publique et de protection animale, la Fondation Brigitte Bardot demande au ministre de l’Agriculture de rendre publique les méthodes d’abattage des animaux en France et de ne plus s’opposer, comme il le fait actuellement, à la mise en place d’une traçabilité pour le consommateur via un étiquetage européen. »

VegMag Fondation BB

Fdesouche sur les réseaux sociaux