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Remi Hattinguais, du Bondy Blog, lui-même issu d’une famille ouvrière originaire de la banlieue rouge, évoque les villes de Seine-Saint-Denis comme Aubervilliers, La Courneuve, ou Bobigny au temps où elles étaient le bastion du Parti communiste. Un temps où cohabitaient main d’œuvre immigrée venant d’Espagne, d’Italie et du Maghreb

Au parti on ne sait pas comment représenter ces nouvelles populations immigrées, ne parlant pas français, souvent au chômage, c’est un vrai défi. (Marie George Buffet, PCF)


Aubervilliers, 1925, mon arrière-grand-mère arrive d’Italie. 1935, ma grand-mère Giselle voit le jour à la veille de l’arrivée au pouvoir du Front populaire. […]

A travers le récit de cette ancienne militante communiste c’est une autre banlieue que je découvre. Il est étonnant de voir que dans sa bouche le mot cité n’a rien de péjoratif. La population n’était pas la même qu’aujourd’hui.

«Tu comprends, c’était beaucoup plus mixte socialement parlant. Il y avait beaucoup d’ouvriers c’est vrai, Au temps des cama mais aussi des cadres et des enseignants.». «On était très solidaires. Chaque année on se débrouillait avec ceux de l’Amical des locataires pour organiser une fête. On allait voir les commerçants qui nous offraient des lots pour notre tombola. Et avec ça on achetait des frites, des saucisses et des boissons.» […]

«Il faisait bon vivre, la convivialité de cette époque je ne l’ai jamais retrouvé nulle part.», avoue ma grand-mère. Si les Albertivillariens étaient issus de pays différents, ce n’était aucunement source de conflits. Dans le quartier du Landy par exemple, Espagnols et Italiens cohabitaient en toute tranquillité, réveillés un dimanche sur deux par la fanfare municipale qui défilait pour le plus grand bonheur des enfants. […]

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