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Tensions ethniques et religieuses, violences, notation des élèves… Jean Matouk, économiste, décrit le «climat épouvantable qui règne dans un nombre croissant de collèges» et propose des mesures «évidentes» qui nécessitent une hausse des impôts pour y remédier.

Si l’on ne supprime pas officiellement la notation, les élèves continuent à y croire et à affronter voire agresser le professeur si la note est trop basse.

La réalité est celle-ci : certains enseignants passent 35 à 45 minutes par cours à faire de la discipline, et ne pratiquent donc leur métier que durant le quart de l’horaire normal. Les 15 à 20% d’élèves qui ont envie d’apprendre en sont empêchés par les autres.

Un exemple entre mille de ces «incivilités» se trouve dans un collège réputé difficile d’une grande ville du midi. Classe de troisième, cours de langue : un grand gaillard d’origine gitane se lève et hurle à l’adresse d’une malheureuse élève d’origine maghrébine : «J’enc… Mahomet !» La demoiselle fond en larmes. Sa voisine se lève et crie : «Je nique Jésus !»

Expulsion temporaire ! Rapport ! Mais aucune suite.

Avec un tel climat, la génération des 11-15 ans qui est actuellement dans les collèges comprend 20% à 25% de ses effectifs destinés à être « sacrifiés », comme me l’avouait un haut magistrat du parquet. Il faut oser le dire. Quand Nicolas Sarkozy et Claude Guéant affirment que l’intégration a été ratée, ils ont raison. Mais il est ignoble d’en tirer leur conclusion implicite que c’est la faute des immigrés, qui «ne se seraient pas intégrés ». C’est bien la France toute entière qui ne les a pas intégrés et aujourd’hui, ce sont les entreprises ou les hiérarchies intermédiaires, celles qui embauchent et font les promotions, qui mettent des plafonds de verre contre les candidats issus de l’immigration, les frères aînés voire les pères des collégiens.

Les mesures à prendre sont évidentes : réduction drastique à dix élèves par classe dans au moins 15% à 20% des collèges, création ultra-rapide d’une centaine d’internats pédagogiques disciplinaires, l’association étroite des parents d’élèves, notamment des mères maghrébines.

Relancer au fond, et sur grande échelle, une « école » de ces parents que l’on a pas intégré. […]

Rue 89

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