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Avec la coke, tous les coups sont permis même le meurtre.Les jurés ne sortiront indemnes de ce procès qui s’achèvera vendredi soir. Condamné ou acquitté pour le meurtre de Franz Maximilien abattu d’une balle dans la tête un dimanche de décembre 2007 sur la route de Mornant, Nicolas Caggiu laissera l’image d’un garçon ravagé par la drogue, taxant sa grand-mère, mentant à tout le monde et à lui-même et vivant avec la seule obsession d’avoir sa dose quotidienne. Une quête effrénée de tous les instants pour assurer sa survie comme la plupart des protagonistes de ce dossier grenouillant dans un univers de basse-fosse où tous les coups sont permis.

La « Caroline » (nom utilisé pour désigner la coke sur les portables) rend dingue. On peut se faire refiler de la « daube », un vague mélange de poudre et de lait pour bébé à 50 euros le gramme. On peut renier ses amis, faire 200 kilomètres de jour comme de nuit pour être certain d’avoir son « fix » assuré. On peut tuer aussi lorsqu’on s’est fait « carotter » par un vendeur trop gourmand ou un simple arnaqueur.

« Tous les toxicos racontent n’importe quoi, tout le temps à tout le monde » a vociféré « le Rouquin » fou furieux face à ceux qui le désignent à mots couverts comme l’exécuteur de Franz, le dealer des Gitans qui lui ne touchait pas à la blanche. Caggiu menteur ? Sans doute autant que Choco, Smaïl, Fathri ou les autres. Une autre question est venue au fil des débats se superposer à celles visées par l’acte d’accusation. Et si Maximilien ce soir-là avait été tiré comme un lapin non pas par un seul homme mais par deux voire trois ? Comment ce garçon hyperméfiant et portant un pistolet en permanence à la ceinture se serait il fait avoir comme un bleu ? […]

Le Progrès

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