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Nous avons suivi la Bac du XVIIIe arrondissement entre petits délits et vrais crimes. Ici, même un policier n’est pas toujours en sécurité. (…)

Barbès, jusqu’en 1850, c’était la campagne. Puis le quartier s’est couvert de « garnis », hôtels meublés loués à la ­semaine aux immigrés, paysans puis Belges, Italiens, Polonais et enfin ­Maghrébins, embarqués par bateaux ­entiers pour participer aux Trente Glorieuses, gourmandes de bras. Avec la ­rénovation, les « bobos » ont tenté une percée. Les anciens ateliers se sont transformés en lofts. Virgin devait changer la face du monde, c’est le boulevard qui a changé Virgin. Peu de livres, surtout des jeux vidéo. Barbès reste une enclave. Florissante de tous ses trafics. Pour les seules cigarettes, le chiffre d’affaires ­atteindrait 200 000 euros par mois. De quoi donner à manger aux « fourmis », les sans-papiers qui fournissent la main-d’œuvre des « grossistes », ceux qui achètent les cartouches de 6 à 15 euros. (…)

Paris Match

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