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Au sol, les traces de sang sont encore bien visibles devant la fenêtre du 1 rue du Pont, sur le quai Magenta qui borde le canal des Deux-Mers à Moissac et qui, ironie du mauvais sort, fait face à l’ancienne gendarmerie. à n’en pas douter les derniers stigmates de l’agonie de Mohamed Belhachemi, le Moissagais de 23 ans qui a perdu la vie dans la nuit de samedi à dimanche après avoir reçu plusieurs coups de couteaux, vont disparaître avec le temps. Pas la douleur qui étreint sa mère, Turkia.[…]

Elle entend alors du bruit à l’extérieur. « Je ne me suis doutée de rien, pensant que le bruit venait, comme d’habitude, du voisinage. Puis j’ai entendu des cris plus effrayants. » Turkia ouvre alors la fenêtre de son logement, situé au rez-de-chaussée et qui donne sur la rue. « J’ai vu l’agresseur jeter une bouteille de verre sur mon fils. Je n’ai pas cru tout de suite que c’était grave. J’ai ensuite entendu Mohamed crier éperdument « Maman ». Là j’ai compris. J’ai interpellé le tueur en lui criant : pourquoi ? Il m’a répondu en arabe par un mot qui laisse entendre que c’était un acte gratuit. Turkia sort alors de son domicile et va tomber sur un véhicule, une Clio noir, qui prend la fuite avec quatre personnes à son bord : le suspect, deux jeunes gens et une fille. Elle frappe contre une vitre et repose sa question. « Il m’a à nouveau répondu : « C’est comme cela, c’est comme cela »…»Pour Turkia comme pour ses amies, Mohamed s’est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment.[…]

Une chose est sûre, arrivée il y a six ans d’Algérie depuis son village natal d’Aintaya, dans la région d’Alger, la victime n’était pas connue des gendarmes. Ce que semblent confirmer les dires des jeunes gens rencontrés à proximité du lieu du drame hier matin, et ceux des cafetiers de la ville qui l’avaient déjà croisé sur les terrasses de leurs établissements […]

La Dépêche

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