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Les cheveux serrés dans un chignon, une longue veste noire en simili cuir, Khedidja Benyoud n’a pas le profil habituel des prévenus. Ni l’assurance. Dans le box des comparutions immédiates, elle sanglote, s’essuie les yeux. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’elle est prise la main dans le sac. Le sac, en l’occurrence, était capitonné d’aluminium pour passer les portiques sans encombre.

Le 12 mai, le stratagème ne devait pas être trop au point car le portique sonne dans une parfumerie du 2 e arrondissement de Lyon. Confuse, Khedidja est surprise avec des flacons d’une valeur de 500 euros. « C’est automatique, je ne peux pas résister. En plus, je ne fais rien de tout ce que je vole ! ». Kleptomane, peut-être, mais le coup de la feuille d’alu fait pencher la balance du côté de l’acte volontaire. Le procureur enfonce le clou : « La justice a été compréhensive et lui a tendu la main plusieurs fois. Je ne crois pas à la pulsion ». Sur les 8 mois ferme requis, le tribunal en retient six et ne prononce pas d’incarcération.

Le Progrès

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