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Hugues Lagrange, chercheur au CNRS et auteur du Déni des cultures, souligne que les débats autour de la «diversité» ont remis à l’ordre du jour «la notion de race, bannie de notre vocabulaire pendant des décennies» .

Faut-il réparer un stigmate posé par la période coloniale ? Les immigrés d’origine turque, par exemple, qui ne portent pas le stigmate colonial, ont besoin d’actions de soutien pour la réussite scolaire alors qu’inversement les immigrés du Sud-Est asiatique n’en ont pas besoin.

L’idée d’instaurer des quotas pour les «jeunes joueurs binationaux d’origine subsaharienne et maghrébine» a suscité de vives réactions. Elle intervient après un débat sur l’identité nationale, au moment où la Commission de Bruxelles précise «les conditions dans lesquelles il sera possible de rétablir temporairement les contrôles aux frontières nationales» et où les mouvements populistes agitent le spectre d’un afflux d’immigrés du Sud.

L’idée de limiter le nombre de joueurs d’origine maghrébine ou subsaharienne retourne l’argumentaire de lutte contre les discriminations dans un sens inhabituel. Alors qu’on ignorait les différences héritées comme la religion reçue ou l’origine culturelle – amalgamée avec la couleur de peau -, les urgences de la reconnaissance de la diversité et celles des politiques d’immigration semblent aujourd’hui se télescoper. […]

En effet, notre société n’est pas menacée par des flux migratoires massifs, mais confrontée à ces trois enjeux : la reconnaissance de sa diversité culturelle ; la lutte contre les discriminations ; la réduction des inégalités et la promotion d’un accès égal aux biens de base (santé, éducation, logement, emploi). […]

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