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(…) Actuellement, des centaines de Tunisiens, souvent pourvus d’un titre de séjour accordé par l’Italie, errent dans Paris notamment dans un square de la Porte de la Villette. C’est dans ces circonstances que des migrants, guidés par plusieurs militants notamment de la Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France, sont venus dans l’immeuble de l’avenue Simon Bolivar.

(…) Souhaitant négocier, la Mairie a d’abord proposé plusieurs solutions de relogement. Mais jointe par Marianne2, l’adjointe au Maire chargé de l’Intégration, Pascale Boistard, a accusé les militants accompagnant les Tunisiens d’avoir bloqué les négociations. « Chaque fois qu’on avançait, ils bloquaient tout (…) Dans les délégations, il y avait deux ou trois Tunisiens et aussi des collectifs et associations, les noms changeaient tout le temps », explique-t-elle. Elle décrit des « groupes très agressifs » et « qui ne facilitaient pas le dialogue ». Un communiqué de la Mairie parle même de « collectifs militants anarchistes ou radicaux ».

Et les propositions avancées par la Ville de Paris ont été à chaque fois refusées par les migrants et les militants. Tout d’abord, Pascale Boistard dit que la Mairie n’a « jamais su » combien il y avait exactement de migrants à reloger. « On a d’abord proposé 95 places sur trois sites, mais ils ont refusé parce qu’ils voulaient rester ensemble. Puis on a proposé 100 places sur un même site. Ils étaient plutôt enclins, on s’est même engagé à fournir 50 places supplémentaires », explique l’élue. Mardi soir, la Ville commence à presser les squatteurs : « On leur a donné jusqu’à 20h pour fournir une liste des personnes à héberger ». Mais là encore, l’adjointe raconte que les militants ont fait barrage : « Certains empêchaient les gens d’accepter cette solutions et même de sortir du bâtiment ». Elle y voit « une prise d’otages des Tunisiens » dans le cadre d’un « rapport de forces avec la police ».

(…) « Le premier de ces groupes à sortir dans ce but, constatant la présence de policiers sur le trajet, s’arrêta à 30 mètres de l’immeuble occupé pour exiger que la Ville s’engager à reloger le reste des occupants et à ce qu’il n’y ait pas d’intervention policière à leur encontre. Le représentant de la Ville refusant de fournir une telle assurance, l’ensemble des occupants refusa de quitter les lieux, et seule une poignée de sans-papiers accepta de monter dans le bus finalement affrété par la mairie », dit le communiqué de la CIP. Désormais, après les envolées sarkozienne, ce sont les élus de gauche qui devront faire face aux effets de la crise migratoire de Lampedusa.

Marianne2

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