Fdesouche

Communiqué de Bertrand Delanoë

En ce qui concerne les 200 immigrés tunisiens qui se trouvent aujourd’hui sur le territoire parisien, dans un état de grande précarité, notre municipalité, confrontée à l’indifférence de l’Etat, fera tout pour leur apporter des réponses adaptées à l’urgence.

La Ville de Paris a donc décidé de missionner, aujourd’hui même, les associations « France Terre d’asile » et Emmaüs, pour mettre en place des dispositifs de soutien et d’accompagnement social et sanitaire, mais aussi d’accès à des hébergements hôteliers. Par ailleurs, la Ville renforcera son soutien aux associations, comme « la Chorba », qui assurent depuis plusieurs jours une aide alimentaire. Une première enveloppe de 100 000 euros sera consacrée à ces mesures d’urgence.

Mais, sans se limiter à traiter les urgences, le devoir de notre pays est d’établir, en lien avec les autorités tunisiennes, une véritable logique de partenariat. Les jeunes diplômés tunisiens manquent de débouchés à la suite de leurs études : ce fut d’ailleurs l’une des causes directes du mouvement de janvier 2011. Aussi la France devrait-elle accueillir quelques milliers de jeunes Tunisiens, ainsi que d’ailleurs le prévoit déjà l’accord de coopération signé le 28 avril 2008 entre nos deux pays. Ces jeunes, qui pourraient ainsi débuter leur vie professionnelle en France, auraient ensuite vocation à rejoindre la Tunisie pour contribuer à son développement.

Au nom de Paris, j’invite les autorités françaises à savoir répondre avec humanité et dignité à l’attente que des milliers de Tunisiens placent dans notre pays. Il serait très grave qu’en cette circonstance, quelques mois après la Révolution de Jasmin, l’Europe et la France passent, une fois encore, à côté de l’Histoire.

Paris.fr

Fdesouche sur les réseaux sociaux