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“La majorité des immigrés d’origine turque ne sont pas concernés par les problèmes qu’aborde ce film “, déclare l’auteur, soucieuse de ne pas englober toute la communauté dans ce type de comportements radicaux. (…) Ce film, excellemment réalisé (l’Allemagne l’a récemment désigné pour représenter le pays aux Oscars), pose un problème. Non pas celui de sa crédibilité, mais de ce qu’il fait d’une telle histoire, de la manière dont il la raconte. Au fil d’un scénario à rebondissements et à l’efficacité d’un thriller hollywoodien, Feo Aladag use de toutes les ficelles du mélo pour dépeindre le calvaire de son héroïne, utilisant le personnage du petit garçon témoin des tortures morales et physiques infligées à sa mère avec un sens de l’émotion qui confine au racolage. Les représentants de l’obscurantisme sont par ailleurs dépeints sans nuance, comme de cyniques et très méchants individus… Un film de propagande contre l’immigration musulmane ne s’y prendrait pas autrement.

Le Monde

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