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Serge Galam, physicien au CNRS et à l’Ecole polytechnique, estime que certains sujets peuvent être débattus et d’autres non. Son argumentation se base sur la «sociophysique», un domaine émergent qui utilise des «concepts et des techniques issus de la physique du désordre». Il prend comme exemples, la laïcité et le nucléaire.

Soit on recherche un extrémisme, soit on le redoute. C’est paradoxalement le débat public qui devrait être banni d’une société démocratique car il cache une machine infernale de production d’extrémisme au service des a priori, des menteurs, des préjugés.

Majoritairement, les défenseurs du débat sur la laïcité sont demandeurs de plus de restrictions vis-à-vis des religions et les défenseurs du débat sur le nucléaire sont demandeurs de plus de restrictions vis-à-vis du nucléaire civil. Il est remarquable de constater que de nombreux opposants à l’un des deux débats sont simultanément les partisans de l’autre.

Y a-t-il un paradoxe à tenir une telle posture contradictoire en fonction du sujet ? Pour l’un, on l’exige, pour l’autre, on le condamne. Si la posture est cohérente, c’est que des mécanismes universels seraient à l’œuvre dans le fonctionnement d’un débat public, indépendamment de la question évoquée. Se pose alors la triple question de la nature propre d’un débat public, de sa dynamique et de ses conséquences sur l’opinion. […]

La rationalité s’accompagne de la possibilité de douter. Et ce fait, pourtant garant d’un anti-fanatisme, bouleverse totalement la nature démocratique du débat. […]

Suite sur Le Monde (Merci à Misanthrope modéré)

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