Fdesouche

Juste des faits, des témoignages. Pour déconstruire les mythologies qui fondent l’imaginaire national algérien. C’est avec sa caméra que le cinéaste Jean-Pierre Lledo s’attache depuis des années à les recueillir. À travers Algérie, histoires à ne pas dire, présenté ce soir, il revient sur les crimes cachés de cette guerre de libération qui fut aussi, à ses yeux, une guerre d’épuration ethnique.

Après avoir fui l’Algérie, son pays, en 1993, suite à l’assassinat de deux de ses amis par les islamistes, c’est en France que Jean-François Lledo poursuit sa carrière de cinéaste entamée dans les années 1970. La censure est certes moins présente mais il faut se battre pour trouver des financements.

Je me suis très vite aperçu que mon discours critique dérangeait aussi les Français. Ils veulent une histoire anticoloniale et idéalisent aujourd’hui cette Algérie. »

En 2005 et 2006, Jean-Pierre Lledo se rend en Algérie pour tourner son film et recueillir des témoignages. « Je découvre que la guerre a été conduite en fonction de deux objectifs. Le premier assumé par le FLN : mettre fin aux relations avec la France. Le second non avoué : que l’Algérie soit purifiée de ses non-musulmans. Ils n’auraient plus à faire avec la question difficile des minorités. Jamais un système de cohabitation entre communauté n’a été imaginé. » […]

Midi Libre

Fdesouche sur les réseaux sociaux