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Henri Weber, ancien membre de l’UEC (Union des étudiants communistes) et du PCF, organisations dont il a été exclu en 1965 est l’un des co-fondateurs de la Ligue communiste révolutionnaire. Après avoir été sénateur de Seine-Maritime, il est actuellement député européen (PS). Il dénonce le programme économique du FN, parti qui «qui se situe en dehors de l’arc républicain», la préférence nationale et souligne la nécessité de l’immigration pour l’économie française. Un programme qu’il qualifie d’«antinational»

Présentée par le FN comme un poids pour l’économie française, l’immigration est en réalité une chance pour l’avenir, et notamment pour l’équilibre de la protection sociale.

Pour redresser la France, le Front national propose de sortir de l’euro, à plusieurs si possible, toute seule si nécessaire ; de dévaluer immédiatement de 25 % notre franc ainsi retrouvé, d’élever à nos frontières de hautes barrières douanières, d’appliquer la préférence nationale à l’encontre des immigrés. Si par malheur une telle médecine devait être appliquée, elle mettrait notre pays au tapis pour longtemps. Le programme du prétendu “Front national” est en réalité profondément antinational. […]

Tout aussi désastreuse, et de surcroît inconstitutionnelle, serait l’application de la politique de discrimination à l’encontre des travailleurs immigrés, présentée sous le nom de préférence nationale.

La contribution de ces travailleurs à l’économie française est largement positive. Ils versent annuellement 60 milliards d’euros d’impôts et de charges sociales aux budgets de l’Etat et de la protection sociale ; dans le même temps, ils reçoivent environ 48 milliards d’allocations publiques. Ils occupent les emplois les moins qualifiés, les plus mal rémunérés, les plus pénibles, dans le nettoyage, le bâtiment, la métallurgie, l’artisanat et le commerce de proximité.

Présentée par le FN comme un poids pour l’économie française, l’immigration est en réalité une chance pour l’avenir, et notamment pour l’équilibre de la protection sociale. Le Conseil d’orientation des retraites estimait en 2008 que “l’entrée de 50 000 nouveaux immigrés permettrait de réduire de 0,5 point de PIB le déficit des retraites“. Il faut maîtriser les flux et améliorer l’accueil et l’intégration des travailleurs immigrés, non leur infliger sous couvert de préférence nationale une discrimination négative moralement indigne et économiquement absurde.

Avec le protectionnisme de repli et le fétichisme de la répression, la xénophobie et l’islamophobie sont le fond de commerce de la nouvelle extrême droite. En cela, elle se situe en dehors de l’arc républicain. Pour endiguer sa résistible ascension, la dénonciation politique et la stigmatisation morale ne suffisent pas. Il faut réfuter point par point ses propositions politiques. Républicains, à vos claviers !

Le Monde (Merci à toto)

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