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Les salariés de France 24 contestent la mainmise de la directrice sur le pôle arabophone de la chaîne, Nahida Nakad.

Décidément, rien ne va plus au service arabe de France 24. L’intersyndicale du desk arabe s’est réunie mercredi 24 mars et a décidé de lancer un appel à la grève pour dénoncer la politique de recrutement et de promotion, la politique salariale, le temps de management et surtout les conditions de travail du desk Internet arabophone. Les salariés de France 24 contestent surtout la mainmise de la directrice sue le pôle arabophone de la chaîne, Nahida Nakad. Cette ancienne journaliste de TF1 dirige, depuis deux ans, le service arabe avec des méthodes contestables. Elle a essayé de s’entourer d’un encadrement exclusivement libanais, sans vraiment y parvenir. Ce communautarisme a été signalé à la tutelle, mais aucun changement n’a été apporté.

La nomination de Nahida Nakad à la tête du pôle arabophone de l’AEF est la preuve même, que les responsables français manquent de vision stratégique. Il aurait fallu d’abord s’assurer de sa maîtrise de la langue arabe et de son carnet d’adresses dans le Monde arabe. Ses détracteurs disent qu’elle ne connaît même pas son propre pays d’origine, le Liban. Elle doit sa nomination à Christine Ockrent. Mais lorsque le départ de Bernard Kouchner du Quai d’Orsay devenait imminent, Nahida Nakad a décidé de passer dans le camp de l’ennemi, Alain de Pouzilhac. Ockrent a juré de lui faire payer cette trahison.

La domination libanaise au sein du service arabe de France 24 n’est plus un secret pour personne. Des présentateurs et présentatrices libanais occupent l’écran sans aucune expérience antérieure dans la présentation. Plusieurs professionnels d’autres nationalités ont tenté leur chance, mais leurs demandes d’emploi n’ont jamais abouti. Ce phénomène est tellement massif que certains journalistes ironisent en disant qu’ils vont demander la nationalité libanaise pour bénéficier des mêmes avantages que ceux dont jouissent leurs collègues du pays du Cèdre. La compétence est loin d’être le critère principal de recrutement. Le cas de l’ancien correspondant d’Al Jazeera à Paris en est un parfait exemple. Congédié pour mauvaise gestion administrative et financière, il est aujourd’hui rédacteur en chef à France 24.

Les journalistes algériens en France constituent une forte population. Malgré cette réalité démographique, ils peinent à se positionner à France 24. Pis encore, ils font l’objet d’une mise à l’écart systématique et d’une intimidation permanente. La situation du service arabe de France 24 est alarmante. Sollicitée par un nombre de plus en plus croissant de salariés, l’intersyndicale de France 24 s’est réunie le 23 mars pour discuter de cette situation et demander à la direction de trouver des solutions. Malgré plusieurs alertes faites à la direction depuis plus de deux ans, de nombreux problèmes persistent, comme le clientélisme dans le recrutement et la promotion. Les méthodes de management de Nahida Nakad sont condamnées par tous les syndicats de France 24. La grève et l’éclatement du service arabophone est plus que jamais posé. Un vote pour une grève sera voté à bulletin secret le lundi 28 mars entre 9h et 21h à l’intersyndicale de France 24.

L’Expression

(merci à Jazzman)

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