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Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) a estimé aujourd’hui devant la cour d’appel de Versailles que la société titulaire de la marque Banania n’avait pas respecté un accord sur la fin du slogan publicitaire “Y’a bon”. 

L’association, déboutée en première instance en 2009 par le tribunal de Nanterre, et le Collectif des Antillais, Guyanais et Réunionnais (Collectif Dom) avaient signé début 2006 avec la société Nutrimaine un protocole d’accord qui consacrait l’abandon de ce slogan jugé dévalorisant pour les Noirs. Le protocole prévoyait un délai d’écoulement des stocks de 8 mois au profit des licenciés de Nutrimaine.

Le Mrap, qui a fait constater par huissier la présence en 2008 de produits dérivés portant le message “Y’a bon” accolé à la marque et à la célèbre image du tirailleur sénégalais dans une boutique parisienne et sur un site internet, a réclamé au total 650.000 euros de dommages et intérêts à la société. “Je veux bien croire qu’il y a des erreurs aléatoires, je veux bien croire que c’est le joyeux bazar chez les licenciés mais Nutrimaine s’était engagé” dans le protocole d’accord à “faire cesser” la fabrication et la commercialisation des produits litigieux, a plaidé Me David Marty, l’avocat du Mrap. “La marque ‘Y’a bon Banania’ existe depuis 1914, c’était une autre époque, il ne s’agit pas de refaire l’histoire mais en 2005, nous avions assigné l’entreprise en justice car nous considérions que cette marque était contraire à l’ordre public”, a-t-il rappelé.
 

Le Figaro

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