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Bernard-Henri Lévy, philosophe, écrivain et membre du conseil de surveillance du “Monde” répondait aux questions des lecteurs du quotidien sur la situation en Libye. Extraits.

Cette tentation souverainiste, cette idée que la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes signifie la liberté des dictateurs à disposer de leurs peuples, cette notion d’une responsabilité pour autrui qui s’arrêterait aux limites de notre pré carré national, cette façon de se laver les mains du sort du monde au motif que nos lointains ne sont pas nos prochains, tout cela me répugne.

Rodolphe : Pouvez-vous nous éclairer sur les projets politiques pour la Libye du Conseil national de transition ?

Une chose importante déjà : ce sont des musulmans laïques. La Libye qu’ils projettent sera une Libye où la religion sera affaire de conscience. Le gouvernement qui remplacera la dictature actuelle sera issu d’élections libres. Et probablement transparentes. Deux émissaires du Conseil national de transition (CNT) étaient, hier soir encore, à Paris. Ils ont réaffirmé cela de la manière la plus nette. La démocratie parfaite n’existe pas, nous le savons bien. Mais ce “chemin vers la démocratie”, il méritait pour le moins d’être encouragé et appuyé.[…]

mehdy : Allez-vous vous rendre dans d’autres pays ou la répression ou bien l’agression est omniprésente comme, l’Algérie, la Syrie, Bahreïn, le Yémen ou encore Gaza ?

On ne peut pas être partout. Et ce ne serait d’ailleurs pas souhaitable.

Tom : Que prévoyez-vous pour l’issue du conflit en Libye ?

Des élections libres. L’apprentissage de la démocratie dans une société civile cassée par quarante-deux ans de dictature. L’air de la liberté.

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