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Les squats se multiplient au centre et au nord de la ville. Les riverains excédés ont manifesté hier

À la Belle-de Mai, un campement sauvage grossit sous les fenêtres des maisons de village. Excédés, les riverains se sentent abandonnés.

Ils n’habitent plus le boulevard de Plombières, mais la rue de Roms. C’est ainsi que les riverains ont rebaptisé ce quartier qui longe la passerelle (2e), tant les squats s’y multiplient depuis quelques mois.

Chaque jour, de nouvelles familles s’y installent, dans des baraques de fortune bricolées sur les terrains vagues et dans les hangars désaffectés. À la Belle-de-Mai, dans des conditions d’hygiène épouvantables, tout un quartier s’intoxique dans les fumées du camp qui grossit sous les fenêtres des maisons de village. À Saint-Mauront, à la rue d’Anthoine, à la rue Clary, à la rue Felix-Pyat, on ne compte plus les logements squattés. Cette misère d’un autre âge a fait irruption jusqu’à la rue Pontevès, en plein coeur d’Euroméditerranée: près de 400 personnes occupent un immeuble de bureaux désaffecté.

[…]Ce que nous réclamons, c’est le droit de pouvoir vivre dans des conditions décentes dans nos quartiers”, explique Maryline Boley. Cette habitante de la Belle-de-Mai a collecté près de 500 signatures de riverains excédés, qui réclament depuis des mois l’expulsion du camp qui empoisonne la vie et l’atmosphère du quartier. “Tous les matins, quand j’ouvre mes fenêtres, je plonge sur des cabinets à ciel ouvert. Les rues sont envahies d’ordures et les rats prolifèrent. Et le soir, lorsqu’ils brûlent des pneus, on est obligés de se calfeutrer chez soi”, explique une des pétitionnaires.[…]

Seule la maire de secteur (PS) Lisette Narducci était hier à leurs côtés. L’élue réclame au préfet des “mesures d’urgence”. […]Elle réclame un “partage de la misère” entre les différents secteurs de la ville.

La Provence

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