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Seif al-Islam Kadhafi, un des fils du dirigeant libyen, s’est dit mécontent de l’attitude de l’Italie, la menaçant de représailles économiques si elle devait “trahir” un régime dont elle est le premier partenaire commercial, dans des entretiens avec des journaux “Nous sommes très choqués et même très irrités de votre position parce que vous êtes le premier partenaire de la Libye dans le monde”, a déclaré Seif al-Islam Kadhafi aux quotidiens ”Corriere della Sera” et ”Repubblica”.

“(Silvio) Berlusconi est notre ami. Nous sommes voisins, amis. Nous pouvions nous attendre à cela (une trahison) de la France, de la Grande-Bretagne, de la Suède, mais pas de l’Italie”, a-t-il dit. Le deuxième des huit enfants de Kadhafi affirme que “les Chinois, les Indiens, les Russes, l’Afrique du Sud soutiennent” le régime. Il a recommandé à l’Italie de “faire attention” car “si tu trahis ton partenaire, comment crois-tu qu’il va réagir ?”. “Le message à l’Italie est très simple : le peuple libyen est uni et bientôt nous remporterons la victoire contre les terroristes. Ensuite, nous réglerons nos comptes avec tout le monde. Ce sera très facile de remplacer l’Italie par la Chine ou la Russie”, a-t-il mis en garde.

Tout en se disant très confiant dans une victoire et une reprise du contrôle des zones de production de gaz et de pétrole, il a mis en garde Rome contre les conséquences d’une éventuelle victoire de la rébellion. “Vous savez ce qui se produirait si les milices prenaient le contrôle du pays ? Vous en seriez les premières victimes, vous auriez des millions d’immigrés illégaux, les terroristes embarqueraient sur les plages de Tripoli à destination de Lampedusa et de la Sicile”, a-t-il affirmé.

“Ce serait un cauchemar pour l’Italie, réveillez-vous !!”, a-t-il ajouté, avant d’envoyer un nouveau message à l’intention du chef du gouvernement Silvio Berlusconi :”La Libye est une ligne de front pour l’Italie. Ce qui se passe aujourd’hui ici déterminera de ce qui se produira demain chez vous”. Ex-puissance coloniale en Libye, l’Italie a d’abord hésité à lâcher Mouammar Kadhafi, puis a emboîté le pas à la communauté internationale, tout en tentant de ne pas mettre en péril ses liens privilégiés avec ce pays.

La Presse de Tunisie

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