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À la barre, Mohamed demande pardon à travers la bouche d’un traducteur. Ce Comorien de 25 ans était jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Rodez, mercredi, pour séjour irrégulier en France et acquisition et usage de faux papiers.

Fuyant « une grande misère », Mohamed arrive à Paris en 2005 et entame les longues démarches pour obtenir un titre de séjour, en vain. Et puis il rencontre Ahmed, un autre Comorien, qui lui propose la facilité : faire de faux papiers. Mohamed « a eu la faiblesse d’accepter pour accéder à une situation et nourrir sa famille », plaide son avocate Me Foucault. Mais c’est l’autre (que l’on n’a pas retrouvé) qui aurait créé les papiers et organisé toute l’opération.

D’abord une carte vitale, dont on reproche l’utilisation à Mohamed à Evry (Essonne) en juin dernier, pour un remboursement de 10,14 €. Ensuite, la tentative de renouvellement d’une fausse carte d’identité et d’un passeport à un nom d’emprunt, que Mohamed tente d’effectuer auprès de la mairie de Rodez en janvier. Les employés, s’apercevant de la falsification, ont alors prévenu les autorités ce qui a valu à Mohamed d’être interpellé lundi, lorsqu’il est revenu pour retirer ses papiers.

Pourquoi venir à Rodez puisque vous habitez Paris ? »,Parce qu’Ahmed lui aurait dit que c’était plus facile. Une rumeur que Chérif Chabbi, substitut du procureur, entend bien démentir.

La Dépêche

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