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L’agression d’un médecin à Créteil a relancé le débat sur la violence dans les hôpitaux. Entre 2008 et 2009, l’insécurité a considérablement augmenté dans les établissements de santé. Comme si tous les problèmes de la société y étaient concentrés.
Pour connaître l’ampleur du phénomène, il faut se pencher sur le dernier rapport annuel de l’Observatoire national de la violence hospitalière, créé en 2005, et qui dépend du ministère de la Santé. Ce rapport montre que de 2008 à 2009, les actes de violence contre les biens ou les personnes ont augmenté de… 38%. (…)
D’autres chiffres confirment cette courbe dangereuse. Selon l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, les agressions physiques contre ses propres personnels ont augmenté de 26% au cours du premier semestre 2010. Sur cette période, l’AP-HP compte 87 victimes de violences ayant entraîné une interruption de travail de plus de huit jours. (…)
Au final, ces chiffres mettent à jour trois phénomènes. D’une part, la déconsidération de l’autorité médicale auprès d’une partie de la population, au même titre que d’autres fonctionnaires comme les enseignants ou les policiers. Ils montrent aussi les effets pervers que peut entraîner la dégradation du service public. Mais surtout, ils permettent voir que l’hôpital public est devenu le noeud de toutes les tensions de la société : celles liées aux problèmes sanitaires, aux difficultés sociales, à l’insécurité urbaine voire même aux conflits inter-religieuses ou communautaires. Tout cela dans un contexte de tension sociale.
Marianne2

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