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Depuis sa création en février 2009, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a perdu plus de 4000 adhérents sur 9500 à ses débuts. On est loin du «parti des 10 000» annoncé en grande pompe. Polémique sur une candidate voilée, concurrence de Jean-Luc Mélenchon, le NPA fond comme neige au soleil. La greffe n’a pas pris entre les durs de la LCR et les nouveaux militants.

Aux régionales, la candidate voilée Ilham Moussaïd fait fuir pas mal de militants. Au congrès, le NPA semblait vouloir accorder aux femmes voilées le droit de militer mais pas celui de se présenter. La résolution de cette question ultrasensible a été repoussée.

Qui se souvient qu’à sa création le NPA faisait trembler le PS, enthousiasmait les foules et projetait de révolutionner la gauche ? Qu’en février 2009, Olivier Besancenot était au top de la hype politique ? Simple, incorruptible, sympa, radical. Le non à l’Europe en 2005 et les manifs contre le CPE en 2007 l’avaient propulsé aux avant-postes de la contestation. Avec un PS en plein marasme après le congrès de Reims de novembre 2008 (Aubry et Royal s’accusent de tricherie), il est alors considéré comme le meilleur opposant à Sarkozy.

Alters en errance, déçus du PS, activistes, syndicalistes, sans-voix, sans-étiquettes, nouveaux militants, le NPA veut faire sortir l’extrême gauche de l’ornière des 10%. Mais d’autres sont à la manoeuvre. Jean-Luc Mélenchon, ancien du PS, crée au même moment le Parti de gauche. Il prend le NPA de vitesse en appelant à un Front de gauche pour les élections européennes. Le PC s’y engouffre. Besancenot refuse.

«Aux européennes, je m’attendais à 15%, raconte Leila Chaibi. On fait le score de la LCR, mais le deal c’était pas la LCR bis, c’était le NPA !» […]

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