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Deux coups de feu ont été tirés, samedi soir, par les policiers qui se sont retrouvés face à une équipe de malfaiteurs très organisés, montés sur le toit de l’hypermarché Leclerc. Les huit individus vêtus de tenues sombres, ont descendu en rappel, le long d’une corde, les douze mètres les séparant du sol, depuis le toit de la grande surface.

Il était à peu près minuit, dans la zone d’activités des Granges Bardes, côté voie ferrée. Un vigile venait de donner l’alerte, ayant repéré des intrus, grimpés sur le toit du magasin à l’aide d’une échelle d’une douzaine de mètres. Quelques secondes pour réagir, et une tension à son paroxysme, selon le scénario décrit par les forces de l’ordre, lorsque l’un des hommes du commando a sorti une arme de poing face à l’équipage de la BAC (brigade anti-criminalité). Deux coups de feu ont été tirés par les policiers, qui n’ont, ne semble-t-il, pas atteint leur cible, aucune tâche de sang n’ayant été décelée plus tard, ni sur le parking, ni aux abords.

Descendus à toute vitesse le long des cordes, comme en atteste la vidéosurveillance, les huit monte-en-l’air auront déguerpi à pieds, tels une volée de moineaux, franchissant une clôture rigide de deux mètres de haut pour disparaître dans la nature. Malgré les renforts de police déclenchés pour leur mettre la main dessus, pas un ne sera retrouvé. Pas plus que les véhicules de fuite qui attendaient forcément quelque part l’équipe de casseurs apparemment très expérimentée, ayant pris soin de court-circuiter l’éclairage du parking et de l’enseigne avant de se hisser sur le magasin.

Sur le toit, les policiers ont retrouvé l’échelle qui aurait dû servir à redescendre à l’intérieur de la galerie marchande, mais aussi de l’outillage, une disqueuse qui n’a pas eu le temps de servir, et une quantité importante de sacs de commissions renforcés. L’idée était, semble-t-il, de pénétrer dans la galerie, voire même directement dans la bijouterie Garel, particulièrement visée.

Fin janvier, la boutique de bijouterie Brillance, située dans la galerie marchande du centre commercial Carrefour à Bourg, avait été littéralement pillée. Les voleurs étaient passés par la toiture, comme un mois auparavant. Compte tenu de la multiplication des faits de cette nature ces derniers mois, visant particulièrement les bijouteries dans toute la région Rhône-Alpes, le parquet de Bourg-en-Bresse a saisi la police judiciaire interrégionale de Lyon. Nombre de ces dossiers se ressemblent étrangement.

Le Progrès

(Merci à Marcel)

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