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Les 287 sans-papiers, qui poursuivaient mardi une grève de la faim pour le quinzième jour consécutif à Athènes et Salonique (nord) réclamant leur régularisation, ont appelé le gouvernement au dialogue en menaçant de continuer “jusqu’au bout” leur mouvement.

“Nous demandons au gouvernement d’ouvrir le dialogue et de nous écouter (…), nous allons continuer jusqu’au bout, jusqu’à la mort”, a lancé Hasan P., un Marocain lors d’une conférence de presse à Athènes.

Les 287, dont 50 hébergés à Salonique dans un local syndical, n’absorbent que “de l’eau, du sucre et du sel”, a indiqué Rashid T., le visage fatigué et les yeux cernés.

Plusieurs syndicats et associations d’immigrés ont apporté leur soutien lors de la conférence de presse, en dépit d’un appel à s’abstenir adressé par le gouvernement au lancement de la mobilisation, le 24 janvier.

Le parti communiste a également affirmé sa solidarité, après avoir dénoncé une manipulation des immigrés par l’extrême-gauche.

[…] Les autorités envisagent par contre de réexaminer le cas de quelque 150.000 migrants anciennement en règle mais privés de permis de séjour– que la loi grecque conditionne au versement de cotisations sociales– par le chômage.[…]

A Athènes, les immigrés mobilisés, tous des hommes dont beaucoup originaires du Mahgheb, s’entassent dans deux pièces d’une demeure néo-classique dans le centre-ville, mise à leur disposition par son propriétaire après une intervention des autorités les ayant délogés de la Faculté de droit à Athènes où ils s’étaient installés le 24 janvier.

Répartis entre une dizaine de tentes dans la cour et deux pièces de 40 m2, ils font face à “des conditions misérables”, a affirmé à l’AFP Abdul Hatzi, leur porte-parole.

L’Humanité

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