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Le Choc du Mois – Numéro 41 (Le numéro sort en kiosque lundi 7 février)

Les flics de la Police nationale sont un peu comme les profs de l’Éducation nationale : ils subissent les évolutions sociales et tentent de s’y adapter. Sur eux tout se cristallisent. Mais, comme un révélateur photographique, au moment où ils agissent, ils révèlent les problèmes dont on les rend alors responsable.

On pense aux 7 samouraïs, enrôlés par un village de paysans pleutres pour lutter contre un ennemi sanguinaire ne respectant aucune règle. Bien heureux de trouver des guerriers endurcis pour les défendre, les paysans n’en conservent pas moins une sorte de crainte profonde de ces hommes qui les sauvent mais les mettent face à leur faiblesse et leur lâcheté.

Reportage avec la BAC

Aujourd’hui, les citoyens regardent avec la même fascination horrifiée les casseurs et les policiers : entre la violence qu’ils subissent (parfois par la seule procuration des médias) et la répression à l’œuvre, ils ne savent plus choisir où doit aller leur indignation. Et les policiers doivent donc naviguer entre suspicion, mépris, insultes et vexations, selon qu’on leur reproche de n’avoir rien fait ou d’avoir agi. Mais que se passe-t-il vraiment sur le terrain ? Nos journalistes ont pu suivre le quotidien, de jour comme de nuit, de la BAC* du XIXe arrondissement de Paris. Un reportage exclusif.

Pour celui qui a l’œil attentif, les murs de nos villes sont régulièrement recouverts de poésie digne du musée des arts premiers ; « la BAC, ont t’enc. », « je baise la BAC », etc. Un hommage du vice à la vertu tant les bacqueux perturbent le « bizness » par leur fréquentes apparitions. À écouter la racaille surmédiatisée, la BAC, « on la repère à 200 mètres ». Une reconnaissance réelle mais mutuelle : nous entrons dans un immense terrain de jeux entre le chat et les souris…

Le Blog du Choc du Mois

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